Travailler dans un environnement agressif
Dans le domaine des activités « hyperbares », les personnels spécialisés interviennent dans un milieu où la « pression » absolue et relative, est vécue journellement avec les contraintes imposées par un facteur agressif. Ce facteur agressif exige la définition de règles de sécurité permettant à l’homme d’y accéder pour effectuer un travail puis d’en sortir en toute sécurité.
Ce milieu spécifique peut être « humide » et « sec » et les hommes qui interviennent sont respectivement des scaphandriers* (ou plongeurs) et des hyperbaristes* dont l’objectif majeur est de réaliser une « tâche » dans un milieu « pressurisé » suivant des procédures d’intervention précises.
Se protéger contre ces effets agressifs
La sécurité hyperbare conditionne l’activité du travailleur dans le milieu où l’homme va devoir se protéger contre ses effets agressifs, soit en s’isolant derrière une enveloppe « résistante » à la pression, soit en se mettant en « équipression ».
Dans le premier cas, on isole complètement l’homme du milieu extérieur en lui assurant une bonne protection, assez lourde, mais en limitant son action par l’emploi de dispositifs spéciaux.
Le second cas est un moyen de protection physiologique contre la pression atmosphérique où la méthode consiste à mettre le corps humain en équipression avec le milieu ambiant par l’intermédiaire du gaz respiré.
De nombreuses contraintes
D’autres paramètres, rencontrés dans les activités habituelles menées à la pression atmosphérique, doivent être mieux maîtrisés en raison de l’importance de leurs effets en milieu hyperbare :
Température, vision …, et surtout la nature du gaz respiratoire lorsqu’il s’agit de « vie hyperbare ».
A ces contraintes physiques et physiologiques, s’ajoutent celles de l’emploi des outillages spécifiques qui doivent être adaptés au milieu hyperbare afin que leur mise en œuvre puisse être assurée dans des conditions de sécurité satisfaisantes.
Dispositions règlementaires de sécurité
Ainsi, au plan des interventions par plongée humaine, les limites maximales d’accès au milieu hyperbare sont fixées par :
L’arrêté du 15 mai 1992 et l’arrêté du 22 décembre 1995 (dérogatoire pour les Gens de Mer)
en fonction du gaz respiratoire et, par conséquence, de celles des méthodes employées tout en rappelant l’assistance du plongeur par engin télé-opéré.
Importance de l’organisation opérationnelle
A ces facteurs d’ordre physiologique, il convient d’ajouter l’importance de l’organisation opérationnelle, d’un chantier hyperbare, quel qu’en soit le niveau, et la nature de l’activité, dans le déroulement des différentes phases, tout particulièrement lorsque celles-ci exigent la mise en œuvre d’un ensemble de moyens qu’il est impératif de coordonner.
Il apparaît, à l’évidence, que la sécurité dépend du soin avec lequel un chantier a été organisé et que le succès d’une opération est étroitement lié, voire dépendant, d’une maîtrise totale des procédures normales et d’urgence, définies dans les « plans de prévention » et le « manuel de sécurité hyperbare » établis conformément aux prescriptions du Code du Travail et du Décret du 28 Mars 1990.