Dès 1662
L’idée d’une application thérapeutique d’un séjour en pression, revient au Docteur HENSHAW de Londres, qui en 1662, faisait respirer de l’air comprimé à ses patients à l’intérieur d’une chambre appelée « domicilium ».
On sait peu de choses sur les résultats obtenus, car à l’époque, cela n’intéressait personne.

Caisson thérapeutique

Au XIXème siècle
Au XIXème siècle, des français redécouvrent l’intérêt de cette méthode, tels que JUNOD en 1834,
puis TABARIE à Montpellier en 1840 et PRAVAZ à Lyon peu après. Dès lors, les bienfaits des
« bains d’air comprimé » se répandirent au profit des affections telles que la dénutrition, de l’emphysème, la Bronchite, le rachitisme, etc.
En 1879, FONTAINE fit même construire une salle d’opération hyperbare. Mais l’histoire de l’hyperbarie fût surtout marquée par le livre de Paul BERT : « La pression barométrique », ouvrage publié en 1878 et universellement connu, ou l’auteur pressentait les effets bénéfiques de l’oxygène respiré sous 60% à 1 ata, mais insistait surtout sur sa toxicité à haute pression.

Première approche scientifique de l’oxygénothérapie hyperbare
Il faut ensuite attendre 1959, pour une première approche vraiment scientifique de l’oxygénothérapie hyperbare, avec BOEREMA en chirurgie cardiaque et BRUMMEL KAMP dans le traitement de la gangrène gazeuse, en 1961.
A compter de cette date de nombreux auteurs, en France et à l’étranger s’intéressent à cette nouvelle thérapeutique pleine de promesses, tantôt complémentaire, quelquefois seule alternative.
Citons BARTHELEMY à Toulon, GOULON à Garches, LARCAN à Nancy, MANTZ à Strasbourg, OHRESSER à Marseille, VOISIN et WATTEL à Lille, LARENG à Toulouse, du CAILLAR à Montpellier, et bien d’autres réanimateurs encore, qui ont permis de définir les indications de cette thérapeutique avec une évaluation objective des résultats.

Analyser l’origine du « mal du caisson »
Parallèlement à cette évolution, une autre pathologie était apparue vers le milieu du XIX éme siècle.
Les accidents devinrent fréquents et les observations furent faites par les médecins liée à la profondeur et au temps de séjour sous l’eau, que les nouvelles techniques permettaient aux tubistes et aux scaphandriers lourds. Ces derniers pouvaient descendre à 40 mou 60 mètres et y séjourner une heure ou plus.
Les accidents devinrent fréquents et les observations furent faites par les  médecins du travail comme POL, WATTELLE, et FOLEY, ou les médecin de Marine comme LEROPY de MERICOURT.
Là encore, le mérite revint à Paul BERT d’analyser l’origine du « mal des caissons » et de décrire l’apparition des bulles d’azote dans les vaisseaux et les tissus, à la suite de remontées trop rapides.
Il proposa alors une remontée lente à titre préventif et une recompression avec utilisation d’oxygène pour traiter les accidents de décompression.
Dans l’entre-deux-guerres existaient déjà des caissons monoplaces de  recompressions, qui progressivement laissèrent la place à des caissons multiplaces, tandis que les médecins des marines militaires, puis ceux des entreprises de plongeurs professionnels, mettaient au point, en France et à l’étranger, des profils thérapeutiques hyperbares adaptés à la gravité des symptômes et établissaient des procédures de plongée visant à prévenir les accidents de décompression.

Une avancée technologique et scientifique à partir des années 60
A partir des années 1960, avec le développement de la plongée profonde en France, liée aux activités d’exploration pétrolières « offshore » et militaires, des médecins spécialisés en hyperbarie, des entreprises de Travaux immergés (CEMA, CG DORIS et surtout COMEX), des médecins de la Marine Nationale (GERS puis GISMER)et du service de santé des Armées (CERB), ont contribué à l’élaboration des procédures d’intervention et thérapeutique par des  expérimentations en centre hyperbare à Terre jusqu’à 700 mètres (HYDRA) et à la mer.
Citons deux opérations importantes à la mer réalisées par COMEX, la Marine Nationale….
    •  En 1977 (JANUS IV avec mélange héliox à 501 mètres)
    •  En 1988 (KYDRA VIII avec mélange hydrhéliox).